Je n'ai rien contre les prequel même si je suis peu convaincu par leur intérêt. Prometheus m'avait profondément ennuyé, la seconde salve des Star Wars ne rendent pas vraiment hommage à leurs parents (sauf peut-être le troisième). C'est un exercice difficile qui se solde souvent par un relatif échec. Alors, quand en plus on nous retire l'actrice principale et qu'on nous pond un prequel sur une histoire qui ne dure à peine 5 minutes du premier volet...là c'est le pompon.
Underworld 3 - Le soulèvement des Lycans avait pourtant quelques bons arguments pour lui, l'idée d'un prequel n'était pas idiot mais pas sous cette forme. Si on le remet dans son contexte : cet opus se base sur une histoire racontée dans le premier volet. On apprend alors le passé de Lucian, les décisions de Viktor de bruler sa fille car celle-ci avait un bâtard (de Lucian) dans son petit ventre. Je suppose que vous avez compris ce qu'il en retourne : une haine viscérale de Lucian pour Viktor. La narrer au milieu du premier opus suffisait donc largement. Pas besoin d'un opus d'1h30 sur cette histoire qui au final n'apporte strictement rien à l'univers Underworld ! On avance pas d'un pas ! Cet opus n'a strictement aucun intérêt narratif.
Ce volet souffre d'un manque clair de matériel et le film tire sur la corde pour arriver au bout des 1h30 socialement nécessaires. Beaucoup de scènes sont trop longues, puis clairement, il ne se passe vraiment pas grand chose. Mais foncièrement, on ne s'ennuie pas, il faut se l'avouer, le film est plaisant à suivre malgré le manque cruel de contenu. Ce qui le sauve est certainement le travail intéressant effectué sur l'ambiance visuelle. Cet univers propre à Underworld est même encore mieux représentée ici, bien aidé par l'époque médiévale plutôt propice à ce genre d'ambiance. Cet opus a le mérite de respecter cet aspect de la franchise.
Mais difficile de concevoir un bon Underworld sans Kate Beckinsale. Clairement c'est LE pilier de la franchise et Underworld ne peut s'en passer. Et l'opus pêche clairement dans ce domaine. Kate Beckinsale n'est pas là, ça se voit, ça se sent, il manque quelque chose ! Il manque Sélène ! Rendez-nous Sélène !. Notre seul plaisir est de retrouver Michael Sheen et Bill Nighy dans une con**frontation sympathique mais trop peu surprenante** (bah oui, on connait déjà toute l'histoire...).
Puis au final, quelques scènes restent bien sympathiques est font de l'effet, notamment les différentes scènes d'actions bien foutues et dynamiques.
Clairement, c'est un opus pour rien, qui n'a d'intérêt que pour son aspect visuel. Ceux qui ont vus l'opus 1, connaissaient toute l'histoire, le prequel perdant ainsi tout son intérêt qualitatif pour la saga. Cet opus est un manifeste pour le retour de Sélène car c'est elle l'héroïne ! C'est clairement l'opus le plus faible tant dans la créativité que qualitativement. Au point qu'il n'est même pas nécessaire de le visionner si l'on veut se faire la saga. Faire l'impasse serait même conseillé. Faiblard.