"It's worse if you tried to fight it. Trust me." My eyes trust you

Alors là, pour le coup, je reste sur le cul. Ce film est une énigme totale. Déjà que la fin du 2 ouvrait la voie pour une suite sans trop qu’on comprenne pourquoi, cet opus s’évertue de tout détruire avec minutie. Franchement, l’histoire est vide, sans le moindre sens, sans la moindre cohérence : on a l’impression que ça a été écrit par une vingtaine de scénariste, chacun chargé d’une intrigue, sans s’être concertés. Le générique nous donnera d’ailleurs raison. Ça part dans tous les sens, mais le pire c’est qu’on ne sait même pas pourquoi ça part dans tous les sens. On ne voit pas où ils veulent en venir. On ne comprend pas l’intérêt de la moitié des dialogues, du trois-quarts des intrigues… C’est juste un nawack total. Ils n’ont même pas réussi à se débrouiller pour en faire un prétexte juste pour des scènes d’action, c’est pour dire le niveau de l’échec ! Et le must, c’est que la fin nous annonce une nouvelle suite ! Mais WTF !

Sur le casting, déjà qu’il n’était pas folichon dans les précédents films, là c’est juste un désastre sans nom. On se demande même ce qu’est venu ce perdre Charles Dance ici, dans un registre qui lui est propre mais tellement en décalage avec le reste ou ce qu’on lui demande que ça fait de la peine. Finalement, y’a que Kate Beckinsale qui s’en sort plus ou moins bien, sortant son registre habituel d’héroïne bad-ass (même si là, pour le coup, ça ne marche que pour 2-3 scènes). Techniquement, c’est vraiment pas terrible. On a du mal à reconnaître l’ambiance des précédents films, l’univers très dark fantasy, gothique avec un soupçon de SF. Là, c’est un peu le méli-mélo où on ne sait pas trop si on a voulu en faire un thriller, un film policier, un film fantastique… Bref, techniquement très moyen (même les effets spéciaux régressent par rapports aux autres).

Bref, l’exemple typique du navet limite nanar. Limite, parce que ce n’est pas un nanar, mais on y retrouve plusieurs des ingrédients. Au final, les deux premiers films n’étaient pas si mal.