False Detective
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le 29 janv. 2021
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Difficile de ne pas songer d'emblée à Seven à l’entame du film tant les codes qui ont fait le sel de ce dernier sont repris ici jusqu’au décor de la scène finale… codes qui ont inspiré nombre de thrillers policiers des années 90 (cadre temporel du film d’ailleurs). Mais les ressorts et la finalité ici en sont différents.
Une distribution de haute volée quasi impeccable permet de nous maintenir en haleine tout au long de l’intrigue même si la première moitié souffre d’un manque de rythme. Notre Jared qui affectionne tout particulièrement ce type de rôle s’en donne à cœur joie.
Le sentiment que les inspecteurs n’ont pas réellement envie de faire avancer l’enquête nous vient parfois à l’esprit mais toute la seconde moitié plus intense et plus sombre vient atténuer cette impression.
Des lacunes dans le scénario sont à déplorer telle que la manière dont ils parviennent à appréhender le principal suspect qui laisse assez dubitatif et relève davantage de la ficelle scénaristique.
La conclusion aux multiples interprétations nous laisse un peu sur notre faim. Même si l’intention est totalement assumée par le réalisateur, le message final en est brouillé. Si on se contente de nous dire qu’il y a des erreurs policières dans l’élucidation des enquêtes, « c’est un peu court jeune homme ».
Si on nous explique que le véritable tueur n’apparaît jamais à l’écran et que tout n’est qu’obsession (du vieux comme du jeune flic) qui mène inéluctablement à la déception et au remord, c’est déjà plus palpitant. L’obsession du détail qui peut s’avérer très utile mais parfois désastreuse et destructrice.
Un certain nombre d’indices disséminés par Hancock fait davantage pencher la balance vers une enquête non résolue dont les traces ont été volontairement enfouies et brûlées pour enterrer par la même occasion ses propres turpitudes et ses démons intérieurs. Au prix de la vérité et de la justice.
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Créée
le 2 août 2024
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