Alors que trois amis d'enfance commencent à avoir des problèmes avec la mafia, ils se voient forcé de fuir Hong Kong et vont notamment arriver au Viêt Nam, là où la guerre fait vraiment rage...


Avec Une balle dans la tête, John Woo livre un récit d'amitié sur fond d'Histoire, de guerre et de massacre, rappelant The Deer Hunter de Michael Cimino. Une amitié soudée face à la pègre locale mais mise à mal par l'horreur et la boucherie de la guerre qui va provoquer une descente aux enfers au coeur du sang, des crimes et de la folie. John Woo livre un constat sur la nature humaine, sa cupidité et sa noirceur qui peut pousser l'homme à commettre les plus horribles des actes, que ce soit par la guerre ou l'image de cette chanteuse de cabaret droguée par un gangster.


Braquant sa caméra sur les trois protagonistes, John Woo ouvre son film de manière plutôt légère en nous emmenant dans leurs vies quotidiennes entre amours, amitiés et liens familiaux. Peu à peu, la descente aux enfers commence et Woo instaure un climat plus dramatique qui va prendre de plus en plus de puissance et d'ampleur. Il retranscrit de belles manières tous les enjeux des protagonistes et leur choix dans les moments importants et face aux dangers. Il met en place une atmosphère oscillant entre violence, dramaturgie, lyrisme et cruauté.


La caméra de John Woo capte brillamment toute la violence et la cruauté mises en images. Si ce n'est guère toujours très subtile, c'est réalisé avec fluidité et dynamisme, faisant opposition à la finesse du fond de l'oeuvre, ses fusillades sont d'ailleurs des modèles du genre avec plusieurs effets de style (ralenti, explosion, montage épileptique...) utilisé avec brio et servant, sans aucune lourdeur, son récit, participant à l'atmosphère puissante de l'oeuvre. Omniprésente, la musique, en plus d'être de qualité, est bien utilisée et le trio d'acteurs principaux, au jeu parfois très théâtralisé, est tout de même impeccable


Voyage initiatique de trois jeunes innocents qui vont voir la vie et la guerre les transformer à jamais. John Woo place l'amitié et les valeurs face à la guerre et l'atrocité de la nature humaine pour un récit aussi violent que bouleversant.

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le 20 janv. 2016

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Docteur_Jivago

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