Vies minuscules
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Je suis allé voir ce film à cause de la gueule de l'acteur principal que je trouvais géniale. Et effectivement, il est très cinégénique et le réalisateur s'en sert beaucoup pour porter le film. On entre dans cet univers doux, tout mignon, avec un univers qui, par son côté maison de marionnettes, évoque parfois un film de Wes Anderson ensommeillé. C'est très tendre, notamment la séquence avant la fin, sublimant vraiment ce personnage gauche en le faisant sourire devant une belle fille. Magnifique.
Sauf que... Il y a la fin... Franchement... C'est une blague, les traducteurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en lui collant le titre le plus sarcastique de l'année. Il faut dire que, après avoir vu une séquence de beau, on se prend direct un premier deus ex machina dans la gueule. Bon, pourquoi pas, le traitement immédiat de ce dernier étant fort. Sauf que... Là où le film aurait du s'arrêter d'emblée, on part dans une séquence éminemment prévisible, que l'on aurait espéré ne pas voir, et qui va de passage affligeant en passage affligeant, pour se conclure sur un deuxième deus ex machina des plus exécrables. Et en plus, le pathos qui avait été bien tenu à l'écart pendant tout le film à un ou deux passage près ressurgi brutalement, de façon grossière. Adieu, subtilité.
Vraiment dommage... Parce que finir le film comme ça, c'est un peu tuer la vérité que le réalisateur avait réussi à créer dans son univers doux, et transformer la douceur en mièvrerie dégoulinante. Et puis, là où il y avait auparavant une réflexion assez subtile sur la mort, on se retrouve finalement avec quelque chose d'abandonné en cours de route. La réponse à la mort n'est plus humaine mais divine. Et invoquer Dieu, c'est tuer la pensée.
Non vraiment, je suis déçu, parce qu'il y a pas mal de choses pour plaire dans ce film, l'acteur qu'il fallait, un scénario original et mélancolique, un univers naïf et nostalgique mais qui est crédible grâce à la magie du cinéma... Et soudain, le désastre.
Du coup, c'est un film avec un certain capital sympathie qui finit mal. Un film moyen parmi tant d'autres...
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Créée
le 25 avr. 2015
Critique lue 158 fois
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