"À tous les navires au large, à tous les ports d'attache, à ma famille, à tout les amis et à tous les inconnus."
Robin Wright (Forrest Gump, House of Cards) incarne une Theresa "grande gueule" et "pushy" (on a vu pire) de Chicago, journaliste documentaliste, qui découvre lors d'un de ses joggings une lettre emprisonnée dans une bouteille. Elle va alors partir à la recherche (et tomber amoureuse, duh) de son expéditeur, qui n'est autre que Garret Blake (Kevin Costner), marin solitaire au coeur brisé de la côte ouest.
C'est alors que l'on a l'impression de partir loin, d'être apaisé, lorsque Garret nous invite dans l'atelier de sa première femme peintre regrettée, Catherine, morte il y'a peu de temps. Les premières lumières du jour se reflètent sur les craies, les toiles et les pinceaux, et s'immiscent alors dans une demeure, qui comme les lettres, est enfermée par le chagrin et la peine de son propriétaire.
Certes, on retrouve dans ce film cul-cul assumé à peu près tous les clichés du drame romantique à la Nicholas Sparks: une engueulade passionnée sous la pluie, une histoire d'amour impossible entre deux opposés, une fin qui fait monter les larmes. Mais, car oui, il y'a un mais (logique, vu ma note), c'est frais, bien joué, et plein de tendresse. Il suffit juste de se laisser porter par une belle histoire, d'arrêter de culpabiliser s'il nous arrive d'être charmé(e) par un film niais et pas très intellectuel, si ce n'est agréable et bien mené. Exit (juste le temps de 2h, c'est promis) les plot-twists ahurissants et les dénouements sanglants, place à des violons, des lettres, des bisous et des petits souliers... Et même si ce n'est pas très glorieux d'affirmer devant des "cinéphiles" que vous avez apprécié ce qu'ils qualifieront de nanar à la guimauve, il pourra vous faire du bien et vous détendre, car le cinéma c'est aussi fait pour ca.
Et pour finir, une mention spéciale à Marlon Brando, qui, quelques années avant que le cancer ne l'emporte, nous livre une interprétation touchante d'un vieux loup de mer bavard qui arrive à gueuler un bon coup, et à secouer les deux protagonistes lorsqu'il le faut.
Romantiquement vôtre,
Louimzo
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