Tous les cris, les SOS, partent à….Gaza
Tal vit à Jérusalem depuis quelques années, elle est d’origine française et supporte difficilement sa nouvelle vie au milieu du conflit israélo-palestinien : les attentats, les soldats, les victimes… Ses angoisses quotidiennes vont pousser la jeune fille à jeter une bouteille à la mer dans laquelle elle propose à la personne qui trouvera le message de prendre contact avec elle par mail. La bouteille arrive jusqu’à Gaza grâce à son frère, soldat là-bas. C’est un jeune garçon nommé Naïm et ses amis qui vont la trouver. A partir de là, Tal et Naïm vont correspondre, malgré un échange difficile au départ, dû au conflit entre leur pays respectifs.
De prime abord l’histoire semble improbable, mais on finit par y croire, on entre peu à peu dans la peau des personnages, deux jeunes non loin l’un de l’autre, mais séparés par une frontière, un conflit, une religion, une culture.
Ce qui explique le 8 sur 10 c’est le regard porté sur Gaza par le réalisateur (Thierry Binisti). J’ai trouvé que les scènes d’attentats et de bombardements sonnaient « vraies », j’ai été révolté par le sort infligé aux habitants de la Bande de Gaza, donc j’estime que Thierry Binisti a atteint son objectif (peut-être suis-je un public qui se laisse aller à l’émotion trop facilement ?). Même si la fin est décevante car pleine de bons sentiments style « c’est difficile, mais rien ne nous empêche de vivre une histoire ensembles ! », le spectateur a pu observer, grâce à ce film, la confrontation de deux vies différente : celle de Tal, et celle de Naïm ; celle d’une juive à Jérusalem, celle d’un Palestinien enfermé à Gaza ; leur point commun : ils vivent dans la peur. C’est pourquoi l’histoire de ces deux jeunes gens est si touchante.