Ni comique ni romantique

Les soirées se suivent et ne se ressemblent pas chez JeanG55. Hier, un superbe western complètement méconnu, aujourd'hui, hum… Je viens de vérifier : même Pierrick n'a pas osé en faire la critique.

Mais qu'est-ce qui m'a pris de regarder ce film ? Ah, oui je sais, la présence de Golshiftey Farahani que j'ai déjà vue à quelques reprises et qui m'a toujours impressionné jusqu'ici. Et puis, le titre du film composé des mots "comédie" et "romantique" qui chatouillent toujours agréablement mes oreilles.

Le scénario à ma façon : Un jeune loser réapparait à Montmartre au bout de trois ans et apprend qu'il est le père d'une fillette ; comme il est toujours dans la galère, il essaie de se réhabiliter à l'aide de bobards tous aussi gros les uns que les autres auprès de la femme qu'il avait quittée (larguée) trois ans plus tôt, histoire de s'assurer le gîte et le couvert.

Le réalisateur et scénariste de ce chef d'œuvre, c'est Thibaud Segouin. Ne le connaissant pas, je ne sais pas comment se situe ce film dans sa filmographie. Je vais paraitre sévère mais le sujet n'a rien d'enthousiasmant tel qu'il a été traité. C'est minable au départ et c'est minable à la fin. Les personnages sont minables au départ et restent minables à l'arrivée. Comme dans plusieurs films actuels (en France, en particulier) où on s'évertue à satisfaire une clientèle féminine (une mode ? un genre ? une posture ?), je note que les rôles masculins sont à pleurer de bêtise consternante. Et là, Thibaud Segouin fait très fort. Le loser dont je parle dans mon résumé a un frère et un père, dont je pourrais résumer les personnages par un "tel père, tels fils". Mais les filles sont à peine mieux car elles avalent (plus ou moins) les bobards de leurs compagnons par complaisance, par fatalisme, par amour ou par naïveté

En ce qui concerne la mise en scène, on est dans le cliché ou la carte postale Montmartroise jolie et propre mais peu crédible.

Evacuons les rôles masculins où on trouve Alex Lutz dans le rôle du loser pas très crédible (déjà vu dans OSS117 à Rio), Tchéky Karyo (pas au mieux de sa forme) dans le rôle du père.

J'en arrive à Golshiftey Farahani qui est – peut-être – celle qui tire – un peu - son épingle du jeu de ce film même si elle ne peut guère faire de miracles à partir de la partition qu'on lui a confiée. Je l'ai quand même vue bien meilleure et bien plus émouvante dans d'autres films.

Pour conclure, j'aurais bien mis comme titre "No Future" car je ne vois aucun personnage se projeter quelque part, sauf bâtir sa vie sur le mensonge ! Ah, c'est peut-être un message que je n'ai pas capté dans le film. Si oui, il faudrait peut-être remonter la note d'un point. Dans l'attente, ce sera 3.