Aprés Wet Hot American Summer, Netflix continue de relancer David Wain. Une drôle de fin est une belle petite surprise de la plate-forme !
Connaissez vous Douglas Kenney ? En France, on le connait assez peu. Le bonhomme est pourtant connu pour avoir crée le "National Lampoon", un grand journal humoristique américain. Par la suite, on le retrouvera comme scénariste de 3 films (l'oublié Lemmings, le culte American College, et Le golf en folie). C'est aussi lui qui donnera sa chance à des gens tel que Chevy Chase, Harold Ramis ou encore Bill Murray ! Le film est donc l'évocation de sa vie.
Il démarre pourtant sur un instant triste, rapidement coupé par une interview d'un (faux) douglas kenney qui enjoint le réalisateur à démarrer autrement. Le film assumera ainsi constamment de n'être qu'à la frontiére du réel, modifiant de nombreux éléments à des fins de divertissements. Tout comme il s'amuse de l'absence de ressemblance entre ses acteurs et les personnages qu'ils incarnent, voir l'incohérence de certaines choses ("Will Forte a t'il l'air d'avoir 27 ans ?" nous dit-il !). La narration a donc d'emblée l'avantage de se distinguer d'autre biopic puisqu'il assume être du divertissement avant tout.
Mais derriére tout cela, on détecte bien un message sur la liberté de la presse, sur l'humour, sur les méthodes de publications et de productions. Le film est loin d'être vide, tout en étant drôle et plus intelligent qu'il n'y parait. De plus, il aligne un casting et une équipe qui semble réellement passionné par le sujet et nourrir un vrai respect pour le personnage, pour le personnage qu'il était. La scéne de fin est en cela trés belle, elle qui met face à face le DOug à l'âge de son décés, et celui qu'il serait peut-être devenu. Un film imparfait, certes, mais surprenant et qui mériterait bien plus d'égard...