Critique de Une famille brésilienne par Rawi
une vision réaliste du quotidien de ce pays magnifique. De très beaux portraits.
Par
le 14 avr. 2013
6 j'aime
Deuxième film brésilien que je vois de la part de Walter Salles (aidé ici à la réalisation par Daniela Thomas) et il y a encore un petit quelque chose qui coince dans cette fresque nationale, sociale, chorale et familiale. À vrai dire dès le positionnement de la situation initiale, on sait déjà grosso modo de quelles difficultés on va nous parler et même si on ne peut pas prédire la trajectoire de l'ensemble des personnages, il n'y a pas vraiment de surprises quant au programme. C'est le portrait d'une réalité sociale crue, celle d'une famille confrontée à la pauvreté : une mère seule élève ses quatre fils, elle-même enceinte, pour un total de cinq pères différents. Il faudrait revoir "Central do Brasil" pour observer plus méticuleusement les différences, mais j'ai la sensation qu'on raconte à peu près la même chose, mais selon un mode d'expression très différent.
En marge du portrait national, de la situation d'urgence dans les favelas, de la crise identitaire qui fractionne tout le pays, les quatre frangins se cherchent. Et c'est le petit souci narratif / scénaristique du film, à trop vouloir compartimenter les identités un effet catalogue ressort de manière un peu désagréable. La mère courageuse et désabusée, donc, qui se ruine la santé pour essayer de subvenir aux besoins de la famille. Denis, le coursier à moto qui va se retrouver "obligé" de recourir au crime pour sa vie perso. Dinho, le croyant qui a bien du mal à concilier tous les aspects de son existence. Dario, le footballeur presque professionnel qui voit dans le sport un moyen d'émancipation mais qui se trouve bloqué par son âge. Et Reginaldo, le plus jeune qui erre dans les rues de São Paulo à la recherche de son paternel. Tout ça est bien démonstratif, et on peut dire que la mise en scène misant tout sur le montage parallèle n'aide pas à alléger le message : la sensation qu'on veut nous fourrer l'émotion directement au fond de l'œsophage reste prédominante, indépendamment de la pertinence du discours de fond.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top films 2008, Réalisateurs de choix - Walter Salles, Avis bruts ébruités et Cinéphilie obsessionnelle — 2024
Créée
le 9 sept. 2024
Critique lue 4 fois
D'autres avis sur Une famille brésilienne
une vision réaliste du quotidien de ce pays magnifique. De très beaux portraits.
Par
le 14 avr. 2013
6 j'aime
On sait que collaborer avec Daniela Thomas permet à Walter Salles, depuis le début de sa carrière, d'injecter plus de réalisme dans son cinéma qui a une tendance certaine au mélo et au formalisme un...
Par
le 4 juin 2015
3 j'aime
Encore un grand dépaysement que cette immersion en plein cœur du Sao Paulo du petit peuple. Une famille est au centre de l'histoire, Cleusa la mère et les quatre fils issus de quatre pères...
Par
le 30 juin 2016
1 j'aime
Du même critique
Ceci n'est pas vraiment une critique, mais je n'ai pas trouvé le bouton "Écrire la chronique d'une désillusion" sur SC. Une question me hante depuis que les lumières se sont rallumées. Comment...
Par
le 20 juil. 2014
144 j'aime
54
"Birdman", le film sur cet acteur en pleine rédemption à Broadway, des années après la gloire du super-héros qu'il incarnait, n'est pas si mal. Il ose, il expérimente, il questionne, pas toujours...
Par
le 10 janv. 2015
138 j'aime
21
Her est un film américain réalisé par Spike Jonze, sorti aux États-Unis en 2013 et prévu en France pour le 19 mars 2014. Plutôt que de définir cette œuvre comme une "comédie de science-fiction", je...
Par
le 8 mars 2014
125 j'aime
11