Ce film de Granier-Deferre (ce n’est ni son meilleur ni son plus mauvais) sort un peu moins de deux ans après la fin de la dictature des colonels en Grèce. Dans le supplément, le cinéaste nous révèle que lui et Romy n’aimaient pas du tout les films politiques et se défendaient bien d’en faire ... ben c’est raté. Je n’ai pas lu le roman de Drieu la Rochelle (paru en 1929), mais il doit quand même dégager une certaine force politique (l’amour entre une aristocrate et un communiste) au vu de ce qui transparait à l’écran. L’histoire est alambiquée, un peu ennuyeuse mais c’est un grand plaisir de voir Victor Lanoux (remarquable) en militant hostile au régime et Romy en aristocrate un peu perdue (elle est complètement magnifique comme toujours). Si Noiret n’éclabousse pas le film de son rayonnement habituel, un acteur sort du lot c’est l’italien Gastone Moschin, qui curieusement jouait aussi (et très bien) avec Noiret un an plus tôt dans le beau "Mes chers amis" de l’ami Monicelli. Gastone Moschin, habitué des giallo et des néo polars italiens est l’un des acteurs transalpins les plus sous-estimés hors de l’Italie. Dommage.