Tout à la fois farce et cauchemar, KROTKAYA (Une femme douce) de Sergei Loznitsa nous emporte du plus radical réalisme au baroque absolu en un mouvement dépourvu de logique (apparente) au sein duquel se rencontreraient Federico Fellini et Béla Tarr. Le sujet est âpre et affolant. Le film est une épreuve que nous subissons à mesure que son héroïne est dépassée par la réalité dont elle tente de comprendre le fonctionnement. Nous en sortons épuisés, lessivés, anéantis. Véritable tourment, KROTKAYA nous plonge dans une souffrance physique et mentale à laquelle nous voudrions échapper. Le calvaire prend-il fin lorsque le générique défile que nous prenons conscience qu’il continue pour la protagoniste et que ce cauchemar est celui de beaucoup.
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