Après A bout de souffle, Godard continue de réinventer le cinéma avec une Femme est une femme : utilisation spéciale du mixage sonore, du montage... Le film pourrait être considéré comme important dans l'histoire du 7ème art et aurait pu être un grand film. Mais, mon dieu, c'est beaucoup trop dilettant ! Le jeu des acteurs, en particulier celui de Karina (alors qu'elle a un énorme potentiel, elle se content de faire la femme infantile, pour ne pas dire débile) est insupportable, et le sujet traité n'a pas d'intérêt - ce qui est rare chez Godard. Bon, il y a de beaux passages mélancoliques, malheureusement rares, Michel Legrand et Charles Aznavour redressent le niveau avec leurs musiques, Anna Karina possède un incroyable inventaire de diversité quand il s'agit de faire passer des émotions, même si, comme dit précédemment, elle préfère faire la cruche aussi mature qu'une gamine de sept ans.
Décevant, le film aurait été mieux si la dimension politique était plus chargée.