Rose et Yann s'aiment mais n'arrivent pas à faire un enfant.Ils vont se lancer dans un parcours du combattant et tout tenter pour y parvenir.Bernard Jeanjean,ci-devant réalisateur et scénariste du truc,n'a fait que trois films en 17 ans mais quand on les voit on se demande comment il est possible qu'on l'ait seulement laissé en shooter un seul.Son sujet de prédilection c'est les difficultés du couple traitées sur le mode de la comédie.Enfin en principe vu que la comédie c'est censé être drôle,au moins un peu.Là c'est le désir d'enfant qui est à l'affiche.Il est curieux de constater qu'en ces temps de chute de la natalité en Occident ceux qui ne peuvent y accéder,stériles ou homos,sont si déterminés à avoir des gosses qu'ils en deviennent complètement dingues et sont prêts à tout pour s'approprier ces enfants auxquels,selon la doxa progressiste,"ils ont droit".C'est ce qui se passe pour ces pauvres Rose et Yann qui essaient tout,les techniques naturelles avec les positions et les périodes les plus favorables à la conception,ou le médicalement assisté avec branlettes,injections et tutti quanti,tout ça en pure perte.Leur couple en souffre parce qu'apparemment il serait impossible de rester ensemble si on n'a pas d'enfants,étrange idée de l'amour.Mais souvenons-nous que c'est supposément une comédie,donc évidemment qu'ils vont y arriver,le miracle se produisant évidemment au moment où ils avaient renoncé,ce qui évidemment provoque le déblocage psychologique qu'ils attendaient.On devine même précisément que ça va matcher au moment de la saillie à l'hôpital tellement c'est prévisible et grotesque.Félicitations en passant à Jeanjean et à son cadreur qui réussissent à faire un film où ça baise sans arrêt sans montrer à aucun instant le moindre bout de fesse ou de nichon,les gars ignorant visiblement que le Code Hays a été aboli depuis quelques années.C'est le nouveau puritanisme progressiste,pas "d'instrumentalisation du corps humain".Techniquement c'est la lose intégrale,Bernie l'incapable fabriquant un épouvantable assemblage mêlant mise en scène statique,image immonde,musique sponsorisée par les boules Quiès et décors hideux.Sur le fond ce n'est pas mieux et on aligne personnages imbéciles et obsessionnels dont on se fout,situations si ridicules qu'elles en sont gênantes,scénario erratique à forte teneur soporifique et dialogues sortis du trou du cul d'un consortium de recalés du Jamel Comedy Club.Le spectateur,soumis à rude épreuve,voit ses fonctions vitales férocement ébranlées et frôle le bug total devant pareil spectacle.La matière cervicale s'écoule par les oreilles,la morve par le nez,la bave par la bouche,la synovie par les genoux et il est inutile de préciser ce qui sort vers le milieu.Les coronaires explosent,AVC,PLS,pompiers,ambulance,hosto,mort clinique,rideau,merci Johnjohn.Nanard a embauché du beau monde pour animer son étron claqué,et il n'est pas sûr que ces comédiens aient lu le script avant de venir à la pointeuse.Quoi qu'il en soit c'est la déroute complète entre un Clovis Cornillac trop vieux et pas fait pour ce genre de plaisanterie et une Olivia Bonamy pas très belle et qui est clairement une actrice de deuxième division.Les autres sont moins sollicités,ce qui ne les empêche pas de se livrer à des numéros embarrassants dont le pire est sans doute la chanson grotesque goualée par Marianne Denicourt et François Vincentelli.Sinon il y a deux Robins des Bois,Pierre-François Martin-Laval et Elise Larnicol,deux échappés de "Nos cher voisins",Martin Lamotte et Isabelle Vitari,plus Jean-François Stévenin,une Alice Pol pas encore connue et le cinéaste Philippe Harel qui fait parfois l'acteur.