Le Miroir
La magie du Festival de Cannes, c’est aussi assister à des projections de films mystérieux dont on ne connaît rien en avance, sinon une image annonçant un film d’époque à la photographie alléchante...
Par
le 17 mai 2019
28 j'aime
4
La nature des tensions psychologiques, diffuses, implicites, et la dialectique s'installant entre les deux femmes m'ayant échappé (sans parler de l'enfant que j'ai pensé délibérément étouffé !), je n'ai pu apprécier la temporalité parfois dilatée des plans-séquences et autres intentions de la mise en scène.
A posteriori en effet, deux visages d'une même figure janussienne, archétype du "féminin russe" traumatisé par la barbarie vécue sur le champ de bataille, l'un tétanisé organiquement, éthérée, cryogénisé (des sourcils de givre), l'autre dans la réalité, appelant énergiquement par tous les moyens à relancer la vie. Scène de procréation à trois troublante et épilogue émouvant, où Masha symboliquement s'approprie le masculin, le rôle géniteur au sein du couple: "il aura mon nez".
A revoir dans quelques temps.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Guerre et conséquences, Films russes, Double symbolique du personnage principal, Portrait de femme et Traumatisme passé
Créée
le 31 janv. 2024
Critique lue 11 fois
D'autres avis sur Une grande fille
La magie du Festival de Cannes, c’est aussi assister à des projections de films mystérieux dont on ne connaît rien en avance, sinon une image annonçant un film d’époque à la photographie alléchante...
Par
le 17 mai 2019
28 j'aime
4
C'est une véritable composition picturale qui ouvre « Une grande fille", découvrant en gros plan Iya, vêtue d'une blouse ocre à col vert vif, statue figée par une crise de tétanie. Puis, la caméra...
Par
le 14 avr. 2020
21 j'aime
12
Léningrad (actuelle Saint Petersbourg), 1945 La guerre est finie depuis quelques mois à peine. Après 900 jours de siège non-stop par la Wehrmacht, des bombardements incessants, des millions de morts...
Par
le 12 août 2019
18 j'aime
48
Du même critique
La tournure de cette comédie est finement menée, son écriture précise et équilibrée. Elle mets en dérision une certaine tradition patriarcale et plus généralement la posture masculine machiste dans...
Par
le 24 juin 2024
1 j'aime
Tragédie mizoguchienne mettant en scène un monde aux conventions sociales rigides, aliénantes et mortifères, plus impitoyables encore à l'égard du petit peuple: une sexualité féminine entravée, des...
Par
le 16 juin 2024
1 j'aime
Texte minimaliste et mise en scène épurée portant un regard d'entomologiste sur un couple de provinciaux, fonctionnaires en fin carrière, exclus du progrès dont bénéficie les citadins, traités sans...
Par
le 10 juin 2024
1 j'aime