Non suffisamment échaudés par l'impayable I Love America, nous nous sommes relaissé tenter par un film avec Sophie Marceau sur Prime... Grave erreur, si ces deux films ne sont en rien comparables, le malaise ressentit à leur visionnage l'est.
Une histoire d'âme était assez intriguant, un texte de Bergman et un seul personnage (joué par Sophie Marceau du coup), pourquoi pas.
De prime abord on pourrait se dire que donner du Bergman à Sophe Marceau c'est un peu comme donner de la confiture aux cochons, on comprend pourtant assez vite que ce n'est clairement pas ce que l'ami Ingmar a écrit de meilleur, mais que, même ça, c'est déjà beaucoup trop pour notre brave Sophie qui ne s'en sort pas du tout. Pour faire simple, c'est une femme (peut être une folle) qui retrace les évènement de sa vie en parlant aux gens qu'elle a fréquenté, s'en suit donc un enchainement de monologues assez poussifs auxquels Sophie essaie d'insuffler de l'émotion, mais cela ne marche PAS DU TOUT. On dirait qu'elle lit tout le film, on y croit pas une seconde, c'est peut être sensé donner un aspect théâtral mais cela ne passe pas, le texte étant déjà assez pathétique cette interprétation larmoyante rend le personnage (et le film) tout à fait rebutant.
Au niveau de la caméra, on a rien de fou, hormis quelques réussites très momentanées, c'est une fois de plus assez médiocre et plutôt cliché dans le genre "oui oui je suis un film d'auteur regardez je filme les murs ca fé réfléchire".
Une histoire d'âme est donc une idée audacieuse, au résultat pas folichon, qui dans l'ensemble se regarde dans un ennui gêné et dont la fin est une délivrance. A ce titre il rejoint la longue liste des films trop nuls pour être drôles et s'y fait même une place de choix.