On découvre cet attachement au visuel très dessiné, aux touches fines, qui se maintiendra dans "J'ai perdu mon corps". Emploi psychologique de la couleur exclusivement pour le monde extérieur, le N/B étant plutôt utilisé pour l'environnement très proche des deux personnages: leur immeuble en particulier (pas seulement pour les plans subjectifs de ces derniers). Thématique centrée sur la fragilité de l'être inadapté au monde, sentimental, et son rapport au destin (le canari qui rapproche les âmes fait songer au chef-d'oeuvre de Scola "La journée particulière"). Amusant aussi de retrouver l'idée du membre arraché, qui deviendra une main plus tard dans la filmographie de Clapin. La tête de star de cinéma en carton semble déjà se présenter comme un idéal appellant au sacrifice, pour avancer et se libérer dans la vie.
5,5/10