Ce film marque, sur le fond comme sur la forme, une rupture ... Volontairement épuré dans sa structure et décrivant un monde qui semble paisible, il diffère de ses films précédents mais reste une oeuvre profondément lynchienne dans la description de ce vieil homme qui poursuit un rêve: traverser les Etats Unis en motoculteur pour retrouver son frère mourant afin de se réconcilier avec lui... Lynch dépeint une Amérique rurale avec toute la bienveillance du monde et il nous émeut avec l'histoire d'Alvin Straight...
Pourquoi un tel changement dans sa filmographie ?
Peut-être pour se réconcilier avec un public dérouté par son opus précédent d'une profonde noirceur...
Mais on sent également toutes les préoccupations d'un homme qui commence à s'interroger sur la mort... Lynch a perdu peu de temps avant son ami de toujours et acteur de la plupart de ses films , Jack Nance, le protagoniste de "Eraserhead"... Limpide dans sa construction et profondément émouvant dans son propos, Lynch nous bouleverse en retrouvant l'épure d'"Éléphant man"...