Une jeune fille qui va bien, c’est l’histoire d’Irène, qui rêve d’intégrer le Conservatoire sous l’occupation allemande alors qu’elle est juive. Va-t-elle exaucer son rêve ? Là est toute la question.
On y voit la parenthèse enchantée que représentent les cours de théâtre pour Irène, son insouciance et cette ode à la vie et au jeu. On comprend toute l’importance capitale de jouer, cette passion, l’instinct de vie, l’urgence de jouer. Vive la beauté du français et Vive Marivaud ! Les acteurs sont tous fantastiques et tous les personnages du film sont particulièrement attachants. La complicité est telle entre les personnages qu’elle s’en retrouve précieuse. On a les tendres confidences à la grand-mère et la fête d’anniversaire du papa qui est très émouvante. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Le père fou d’inquiétude pour sa famille qui contraste avec l’insouciante jeune fille qui a toute une vie à vivre. Anthony Bajon est remarquable dans la scène avec l’orchestre. ( Cette scène est d’une force incroyable ). On est marqué par la fin qui fait qu’on en a le souffle coupé. Cette fin d’une force implacable qui marque complètement la grande réussite de la première réalisation de Sandrine Kiberlain. Rebecca Marder insuffle tant de vie à son personnage qu’elle en donne à tous les autres. Ben Attal a su élargir sa palette d’acteur avec grand talent. On ressort en se disant qu’on a vu quelque chose de grand avec tant d’émotions !