Film de 1995 avec plans d'attentat et poussières me rappelant désormais photos des attentats de 2001

_"Elle est forte celle-là !"

3 remarques car tout a été dit:

  • je l'ai encore regardé; je n'en ai pas le dvd alors y jette un oeil à chaque fois qu'il est programmé en TNT, et il me hameçonne toujours grâce à sa prenante première heure ...puis je reste souvent jusqu'à la fin en dépit des coupures pubs.
  • j'aime revoir plein de scènes: des grosses, dont celle où il est piégé par des colosses en ascenseur...mais aussi des petites, dont par exemple un mini passage que j'imagine désormais du point de vue du personnage secondaire subissant nos deux compères; c'est le moment sans doute désormais "grossophobe"(sic) où trois personnages utiliseront le poids d'une femme obèse pour la décrire...celle qui sans le savoir monopolise le téléphone public, mais ne le lâche pas (alors même que Bruce s'est poliment identifié comme "policier"); de son point de vue, l'autre "individu, noir" la fait raccrocher de force!... et en s'éloignant, elle dit pour mon plus grand plaisir: "elle est forte celle là"...ce qui a le don de me rappeler notre Dominique Davray en bonne-soeur dans les Gendarmes et ses apparitions soudaines que j'aimais tant, comme un diable sortant d'une boite, voire comme Beetlejuice ou Candyman... chaque fois que Louis de Funès prononçait: "elle est forte celle là"
  • je serais curieux de savoir si Samuel L. Jackson, encore parfait, connaissait tout le scénario: car son personnage a perdu confiance dans "tous les blancs", il dit bien qu'il en sauve un, uniquement pour préserver son quartier de la (soi-disant?) répression policière mortelle qu'y aurait causé la mort d'un seul blanc...MAIS il y a une scène finale où son endoctrinement du début des deux enfants causent leur perte: c'est parce qu'il leur a insufflé cette méfiance (et racisme? )de ne pas faire confiance à tous les blancs et à l'autorité, que les enfants refusent de rester avec les autres et ne seront pas évacués du lieu piégé...leur guru les a mis en danger...
  • en aussi beaucoup moins drôle, il a un plan juste après l'explosion dans le métro où John McTiernan a choisi de montrer un nuage de poussière jaunâtre sortant d'escalier et des New-Yorkais se couvrant le visage et marchant comme des zombies couverts de poussières...ce plan de 1995 et similaire à des photos suite à l'attentat de 2001...
  • ...une autre scène me faisait sourire, moins désormais, c'est après l'attentat, John McTiernan re-montrait en 1995 des employés dans immeuble voisin d'abord surpris et effrayés, regardant plus tard tout ça comme si c'était un film et spectacle gratuits, un happening de rue...tout en mangeant et bavardant nonchalamment au loin en haut dans leur bureau, or c'est aussi des photos célèbres de 2001 où de loin, des employés et passants regardent nonchalamment en mangeant, les tours à l'horizon...
  • ....et d'ailleurs le film se permettait des vannes en 1995, impossible désormais je crois dans un film après 2001: par exemple, dans le commissariat, suite au tout premier attentat, "pourquoi dans un grand magasin" se demande un policier, une de ses collègues suggère nonchalamment et ricanante, que le coupable serait une mécontente d'avoir raté "des soldes" ou un truc du genre...
  • ...quand la poussière se soulève, on voit qu'elle va recouvrir une fresque géante au mur qui reproduit le même tableau sur lequel bloquaient les ados dans 'La folle journée de Ferris Bueller' ...le tableau où le fils à papa dépressif se reconnaissait dans un mini personnage d'un enfant dont il avait repéré la bouche grande ouverte de pleurs ou de cris, bouche sur laquelle zoomait John Hughes...et bouche criante ou pleurante faisant écho à celles des victimes de l'explosion. John McTiernan a choisi au montage de laisser en grand cette fresque géante au mur en train de disparaître sous la poussière , comme a disparu l'insouciance après 2001, l'insouciance de nos "dimanche après-midi" ....le tableau est "Dimanche à la Grande Jatte" de Georges Seurat où des familles se promènent.
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