En 1995, McTiernan a l'époque ou il jouait pas encore au con avec le FBI, revient tête baissée par les résultats de son Last action hero, dans la saga Die Hard.
Mais pour lui plus question de faire encore le même film, comme l'avait fait Renny Harlin.
Fini la famille prise en otage, c'est à McClane qu'ont veut directement la peau du fion. Et vu que le scènario était prévu pour l'Arme Fatale, on lui collera un sidekick black au prénom dévastateur (Zeus, t'as vu !) qui prendra sans cesse part de l'action avec lui, sous couvert d'un pretexte fallacieux.
Die Hard 3 a ses petits défauts d'écriture. La police qui au premier appel de Simon le prend au serieux et est convaincue que c'est lui qui à fait péter la première bombe du film.
Ca doit être très facile de faire des canulars à New York.
Mais très vite ces petits manques de fignolage se retrouvent oubliés par une intrigue plutôt fraiche, fonctionnant sur le principe tout con des devinettes, faisant impliquer le spectateur dans la reflexion de leurs resolutions.
Modèle depuis largement et outrancement copié (comme dans 12 Rounds de Renny Har... NOM DE DIEU RENNY ARRETE DE COPIER MCTIERNAN !!!).
Le pari est largement réussi quand le film arrive à mélanger avec une habilité hors pair jeu de pistes et suspense de haut vol, comme dans la monumentale scène du métro, sur une bande originale étant la meilleure possible pour cet opus.
John va jusqu'a inventer les cadres les plus fous pour être sur qu'on reparte la machoire décrochée de son film et le froc en l'air en en redemandant.
La scène de l'ascenceur jusqu'a la poursuite en bagnole sans ABS ou l'on voit les travellings les plus stupéfiants des 90's, McTiernan fait une demonstration de force si puissante que OUI il est ceinture noire de film d'action au 5ème dan.
Il est le Sensei, qui rend Bruce Willis crasseux comme il ne l'a jamais été, en le faisant débarquer dans l'intrigue avec une gueule de bois monumentale pour mieux lui faire avaler la scène du "I hate nigger" (au lendemain des LA Riots, quelle putain d'audace !) en lui faisant enchainer discretement des répliques qui survivront encore 20 ans après ("J'ai balancé son fragin de la tour Nakatomi à Los Angeles. Je crois que ca l'a un peu énervé" <3 )
Et Jeremy Irons le serpent insaissisable, avec un jeu qui pourrait rendre jaloux au moins 5 Alan Rickman.
Tu en ressors entourloupé, frappé, emerveillé.
Jamais l'argent que tu as investi dedans pour le voir n'aura été aussi bien rentabilisé.