Nous somme en 1970 et cela fait maintenant douze ans et cinq films centrés sur Dracula que nous obtenons. La série est bel et bien lancée et rien ne semble arrêter la Hammer, désireuse de continuer une franchise qui file sur l'or. Jamais à court d'idées toutes plus saugrenues les unes que les autres, les scénaristes ressuscitent une nouvelle fois le vampire pour une péripétie ensanglantée qui peine hélas cette fois-ci à proposer quelque chose de neuf...
Commençant exactement là où finissait Dracula et les femmes, soit par la mort du Comte empalé sur un énorme crucifix, Une Messe pour Dracula va aller encore plus loin dans le n'importe quoi : pendant que la bataille finale entre le jeune Paul et le monstre faisait rage, un immonde voyageur traverse le pays et tombe pile à ce moment-là sur le vampire agonisant, récoltant ses cendres pour en faire fortune. Mais le suceur de sang va bien entendu se réveiller et commencer inlassablement un nouveau carnage dans le village voisin (qui, rappelons-le, change à chaque épisode).
Nous en sommes au cinquième opus et la lassitude commence à s'emparer de nous, l'originalité n'étant clairement plus de mise tandis que la comparaison avec l'œuvre de Bram Stoker n'est plus à mentionner depuis des lustres. Réalisé par le téléaste hongrois Peter Sasdy, qui nous livre une mise en scène impersonnelle mais convenable, Une Messe pour Dracula amorce lentement le déclin de la saga, saga qui comptera encore trois autres opus.
Ici, le Comte se fait rare et l'intrigue s'avère peu passionnante. En effet, le vampire décide d'occire progressivement les trois bourgeois ayant tué celui qui l'a ramené à la vie, une attitude incompréhensible venant de cet être diabolique sans attache qui continue machinalement de séduire quelques donzelles et de rester dans la pénombre. En somme, ce cinquième film reste en soi un bon petit film de vampire mais, rattaché à la saga, demeure un bien piètre épisode que l'on oublie très rapidement.