Je crois que ce qui est le plus frustrant avec les films de Jean-Pierre Mocky qui me déçoivent, c'est qu'ils sont plutôt marquants tant ils sont bizarres.
Une nuit à l'assemblée nationale aurait pu être une farce politique formidable mais ce n'est jamais très drôle ou entrainant, ce qui fait que je me suis plus senti consterné qu'autre chose.
C'est indéniablement le point fort du film, il ose aller au fond de son délire, mais une fois le premier quart d'heure passé ça devient juste bizarre et pas dans le bon sens du terme, presque voire franchement nanardesque. Je ne suis pas très sûr non plus que la façon dont la pratique du naturisme est traitée est très pertinente mais comme le réalisateur force le trait aussi pour tous les partis politiques représentés, on va dire que c'est cohérent.
Il y a des acteurs connus dans le film comme Jean Poiret, Isabelle Mergault, Josiane Balasko et bien sûr Michel Blanc (ça me fait bizarre de le voir avec autant de cheveux d'ailleurs), mais c'est du Mocky tellement poussé dans son étrangeté que je me suis retrouvé très hermétique à ce que je voyais. J'attendais juste que ça se termine.
Je ne regrette toutefois pas d'avoir découvert ce film-là parce qu'il a fait un bide à sa sortie et tout le monde s'en tape aujourd'hui, donc je trouve ça un peu rigolo d'avoir découvert un film oublié d'un réalisateur connu même si je ne l'ai pas trouvé terrible.