Dans ce film, il n'y a QUE des hipsters, même les figurants!
Dans ce film, il y a beaucoup de pires scènes, mais je pense que la plus mémorable, c'est celle où l'anorexique fait une lap dance et que c'est réalisé le plus sérieusement du monde. J'ai cru vomir mes hémorroïdes en voyant ça (j'ai failli être enfin guéri).
Ce qui m'a vraiment ennuyé avec ce "Nick and Noah's Infinite Playlist", c'est l'envie de faire du cool avec du vide. Les personnages débordent de joie tout le temps et ont toujours la réplique qui tue, mais en gros il ne se passe rien, juste du bavardage pas très relevé, pas très profond. Un peu comme quand des gens ne se connaissent pas et n'ont rien à se dire. Voilà le sentiment que j'ai eu de ces personnages. Puis il ne se passe rien, mais rien, à part cette histoire d'amour qui prend 1h30 à s'élaborer. En général, dans une comédie romantique, on installe des sous intrigues qui permettent de sortir de l'histoire, d'amener d'autres thématiques, ici, non ça ne fait que renforcer l'impression d'enfermement, l'impression que dans cet univers il ne se passe rien d'autre que cette rencontre amoureuse. Parce que vraiment à part tomber amoureux, nos personnages n'apprennent pas grand chose, même pas à être plus sûrs d'eux, puisque ce sont leurs copains qui règlent l'affaire pour eux jusqu'au bout!
Il n'y a que dans la mise en scène qu'on peut trouver un certain réconfort. Bon le découpage, la photographie, tout ça, ça fait fort indie (avec les loupiottes floues dans chaque arrière plan), mais en soi on peut pas vraiment dire que ce soit moche. Puis l'action reste lisible la plupart du temps. Par contre, le réalisateur déforce plusieurs gags qui auraient pu faire mouche. Par exemple, Michael Cera qui se barre pendant la lapdance, ç'aurait pu être rigolo, mais le réalisateur préfère appuyer la détresse du personnage, histoire d'encore plus enfoncer le clou. Le casting est sympa, ce sont vraiment tous de bons acteurs, mais de les retrouver là comme ça, gratuitement, un peu parce que c'est la crème de la comédie indépendante (genre ils ont tous fait au moins un film chez Focus), ça a de quoi agacer. Jay baruchel et Cera sont finalement ceux qui se débrouillent le mieux à être bizarre sans essayer que ce soit trop cool (enfin... en fait Jay surenchérit comme par dérision, du coup, ça passe mieux que les autres qui font juste leurs beaux losers cools). Enfin au moins ça finit bien, c'est miss gros lolo qui gagne (comme on s'en doute dès le début, sans trop de surprise).
Ah oui, BO, faut bien en parler, vu le titre du film. Ben ... j'ai pas grand chose à en dire. Une musique de hypster quoi. Un peu bizarre, un peu indie... mais rien de bien mémorable je trouve.
Bref, un film qui déçoit car les scénaristes n'ont rien à raconter, rien à dire. C'est juste une histoire d'amour, et on n'en sort jamais. Résultat, malgré le temps consacré à cette 'aventure', le tout reste superficiel et assez inintéressant.