Une nuit au zoo par Casse-Bonbon

Une nuit au zoo est un film clairement inspiré des standards du genre horrifique, mais largement adapté à un public familial. Lorsqu’une météorite s'écrase sur le zoo de Colepepper, un virus extraterrestre transforme les animaux en mutants zombies baveux !

L’animation est soignée, grâce notamment à un jeu de couleurs aux prédominances vertes et violettes, chatoyantes et adaptées. L’ambiance visuelle capte l’attention.

L’idée de base est fonctionnelle, l’histoire est simple mais efficace, tout comme la musique, avec notamment une chanson entêtante et très amusante qui reste en mémoire.

S’il ne présente aucun défaut majeur, la production cumule tout de même d'importantes faiblesses créatives qui, mises bout à bout, s’avèrent grandement énervantes. À commencer par son genre horrifique, moyennement assumé. Si la définition de l’œuvre reprend les schémas narratif et visuel du genre, avec des monstres gluants et des scènes d’action où les proies sont pourchassées, la tension et la peur ne sont jamais au rendez-vous (même un tout petit peu). En réalité, la promesse n’est pas tenue, et il s’agit davantage d’un film comique, que d'un film effrayant (même du point de vue des enfants). Le scénario est affreusement conventionnel, avec des rebondissements et une intrigue absolument prévisible, ce qui nuit à tous les effets de surprise recherchés. L'histoire reste en surface, là où elle aurait pu se développer et faire preuve d'audace, par exemple en montrant des animaux zombies envahissant la ville et malmenant les humains. D'ailleurs, ces derniers ne font qu'une brève apparition au début du film, une présence si anecdotique qu'elle aurait mieux valu la supprimer afin de ne pas créer d'attentes inutiles. Les personnages n’ont aucune nuance. Les dialogues, l’humour et l’action sont franchement répétitifs, ce qui crée un gros sentiment d’ennui pendant toute la série de péripéties.

Une nuit au zoo est un spectacle qui aurait largement fonctionné sur un format court, mais le contenu ne parvient pas toujours à justifier ce format de 90 minutes. Le résultat est trop ordinaire pour se démarquer. Toutefois, les enfants qui seraient peu habitués à ce mélange d'horreur et de comédie familiale devraient apprécier le spectacle (pour peu qu'ils n'aient pas encore vu les plus illustres représentant du genre, comme Coraline, L'étrange pouvoir de Norman ou Monster House).