Après un premier opus à 19 millions de dollars, on nous offre une suite aux dollars visiblement limités. Une histoire thriller-horrifique adapté par un certain Scott Spiegel, dont je n'ai vu aucun autre film.
En fait, je ne suis pas particulièrement fan du premier du nom. C'est au détour d'un magasin de Dvds en rab' que je vois ce "une nuit en enfer 2". M'attendant d'avance à un navet, je l'ai quand même pris, vu qu'il fallait bien trouver des films à mal noter de temps à autre.
Et là surprise, j'ai trouvé ça finalement pas si mauvais. Evidemment, le film a ses tares et ses stupidités (le scénario, notamment, est aussi mou qu'un chewing-gum sur-mâché). On retrouve un casting pas particulièrement charismatique, une image pas particulièrement jolie, et finalement, tout prend l'eau.
Mais en même temps, le film semble beaucoup se rattacher au premier opus. On y trouve une volonté de s'y rapporter ; de l'égaler... Cela se ressent surtout dans la mise en scène qui nous offre des idées fraîches (l'anecdote racontée du bout du fusil à pompe avec le meurtre du caméraman) ou des idées un peu puantes (ce plan caméra depuis leverrou du coffre-fort qui fait tourner la tête de notre cow-boy ; Dieu que c'est laid !).
Les effets sont clairement fauchés ; ça les rend cheap à souhait, et vraiment pas désagréable tant c'est mal foutu. On rigole aussi des tronches de vampires, mais ça, ça se rapproche du premier volet. D'ailleurs, c'est fou ce que Dany Trejo peut perdre comme crédibilité avec des dents en caoutchoucs et des yeux fluos.
Finalement, le film m'a plus donné l'impression d'être une suite maladroite qu'un réel essai de profit marketing (surtout que pour un profit malhonnête, une nuit en enfer n'était pas vraiment la référence d'exercice). Le film est mauvais certes, mais pas vraiment à jeter. Et il bénéficie d'une sincérité assez touchante dans sa maladresse. J'ai hésité entre 5 et 6 un bon moment je vous l'avoue. Mais pour la nostalgie des séries B un peu foireuses, je garde le 6.