Il n'est clairement plus question de nanar magnifique ici, mais de nanar bassement coupable. En effet, le casting a été revu au rabais (à part Robert Patrick et Danny Trejo, qui connaissez vous là dedans ?), et l'intrigue est pour le coup à pleurer de honte. En effet, une équipe de braqueur se réunit pour aller cambrioler une banque pour fuir avec le magot au mexique. Mais bien sûr, pour préparer leur coup, ils se réunissent dans un motel, et un des abrutis du groupe (qui ne voulait pas regarder la chaîne porno) va se chercher un bar et tombe sur le titi twister. Le truc complètement improbable, jusqu'à ce qu'il se fasse mordre (ça, c'était probable). Ainsi, la suite du film s'apparente à un film de gangster où la moitié d'entre eux sont des vampires. La police est alors complètement dépassée par la situation, avant qu'elle ne comprenne à qui elle a affaire. Et là, ça part carrément en sucette. Alors que les vampires s'amusent à tuer les policiers un à un, quelques rangers texans arrivent avec des tonfas en croix et commencent à taper dans le tas. La croix est ici très souvent utilisée comme une sorte de sécurité, un peu comme à la maternelle quand on définissait le camp pour jouer au loup. Toujours est-il que ce film est un sacré bazar, qui multiplie les intrigues secondaires (les différents membres qui se font peu à peu infecter) et se lance dans des expérimentations biscornues (le plan du bouton du coffre qui tourne, quel mal de tête...). Robert Patrick n'a qu'un charisme très modéré, c'est dire si l'intérêt que le film dégage est aussi futile qu'éphémère. A vrais dire, on l'oublie rapidement après l'avoir vu, ce qui est une bonne chose pour le film car ça nous oblige à le revoir. En tout cas, pas de quoi sauter au plafond, et cela de l'introduction inutile avec Bruce Campbell jusqu'à la fuite du criminel Robert Patrick couvert par le shérif du coin pour service rendu contre les vampires. Assez affligeant, mais d'une connerie parfois drôle.