“Ma fille ma bataille”

Jérôme, Français expatrié à Tokyo, est devenu chauffeur de taxi. Un jour, il croit reconnaître en l’adolescente qu’il est chargé de conduire à l’école, sa fille Lily qu’il n’a plus vu depuis 9 ans.

Jusqu’à peu, la garde partagée n’existait pas dans le pays du Soleil Levant. En cas de séparation, seul l’un des deux parents, le plus souvent la mère, avait autorité et pouvait exclure l’autre de toute relation avec l’enfant, jusqu’à sa majorité. Le gaijin Jérôme se retrouve comme tant d’autres, étrangers ou non, dans ce douloureux imbroglio, gardant néanmoins l’espoir de renouer avec celle dont le prénom grave sa peau.

On avait beaucoup aimé les premières batailles de Guillaume Senez, au cœur desquelles Romain Duris, abandonné par sa femme, se démenait déjà pour le bien de ses gamins. Revêtant à nouveau le costume de père courage, il s’efforce de parler la langue et rouler à gauche, mais peine à garder les yeux sur la route. Le scénario mal cousu ne convainc guère. Dans la ville la plus peuplée du monde, filmée avec rigueur sur une musique électronique envoûtante, le hasard de la rencontre fait bien les choses, tramant ensuite quelques éléments incongrus ou juste esquissés. Quid de ce singe appelé Jean-Pierre ? Senez ne fait pas suffisamment confiance à son sujet capable pourtant de tout emporter. Depuis le 17 mai 2024, une modification du Code civil japonais, établit enfin la possibilité d’une autorité conjointe sur les enfants en cas de divorce. Il était temps.

(6/10)

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