Subtiles et hélas, un peu de clichés.
Chopin, de la photographie, une jeune beauté triste, un vieux gentil alcoolique et perdu, du désespoir... douce mélancolie. Ce film est lent, faut se le dire. Ça ne raconte pas un compte de fée, et n'est pas rythmé de quiproquo, retournement, et effusion de bonheur. Il prend le temps de raconter une histoire simple, au petit bonheur, tout est dans le sensible. Le personnage "Antoine" est incroyablement bien interprété par Poelvoorde. Il se surpasse dans ce registre. Je crois bien que c'est le rôle de sa carrière qui me marquera le plus. Ce personnage est d'une épaisseur incroyable, autant par son humour désabusé, que son amour pour ce garçon dont il s'occupe, que sa philosophie et son travail photographique. Il y a aussi tous ces non-dits, des mystères sur chacun des protagonistes. J'ai tout de suite adhéré à ces subtilités.
Je regrette peut être une fin que je redoutais un peu, mais qui en fin de compte était peut être nécessaire pour faire avancer ce personnage. Ainsi que quelques scénettes qui en dehors du trio se sont révélées parfois rempli de clichés un peu hermétiques.
Un moment très doux ou l'on se laisse porter par une réalisation très bonne et une histoire subtile.