Ce film n’arrive que rarement à être aussi fort que son sujet, contrairement au roman dont il est adapté et que j’avais lu il y a très longtemps. Il donne l’impression de manquer de souffle de manquer d’âme et je dirais presque et c’est paradoxal quand on voit le sujet de conviction. L’apparition de Marlon Brando change un peu la donne, la scène du procès montrant jusqu’à quel point le régime de l’apartheid était pourri jusqu’à la moelle et l’immensité du combat qu’il y a dû avoir pour le mettre à bas. Ça manque de rythme, peut être un peu de nuance chez certains personnages qui sont soit bons soit degueulasses. Du coup c’est celui du chauffeur qui accompagne le personnage de Donald Sutherland qui est le plus intéressant, passionné par sa lutte, par moment faible et désespéré par cette dernière à la fois vitale pour lui et semblant illusoire. Point de vue ciné c’est dans l’ensemble moyen et cela ne se hisse que rarement au niveau de son sujet.