Au bord d’une piscine de São Paulo, une femme presse un jeune garçon de se lancer à l’eau, en retour l’enfant demande à celle-ci de l’accompagner dans ses jeux aquatiques. Val (Regina Casé) est gênée, elle peine à expliquer au jeune Fahbino qu’elle ne peut pas, sans lui dire ouvertement qu’elle n’a pas le droit.
Val est femme de ménage chez les riches parents de Fahbino, et certains plaisirs lui semblent interdits par un système de règles implicites. Nageant dans l’eau translucide que Val ne peut toucher, le petit Fahbino la regarde avec un amour inconditionnel. Val lui rend au centuple son affection, au point d’incarner l’instinct maternel, quand elle reçoit un appel d’une parente restée dans sa ville natale. Avec angoisse elle demande des nouvelles de sa fille, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années. Cette dernière refuse de lui parler.
Dès les premières images, le film installe cette scène-miniature qui servira de modèle au reste de l’histoire pour se déployer autour de cette « seconde mère. » La grande force du film de Anna Muylaert réside dans un scénario qui avance d’abord librement, avant de ramener le moindre détail au thème central : comment être une mère sans être présente ?
La grande cohérence du propos conjugué à un sens du naturel conduit le spectateur à se réjouir d’un dénouement simple en apparence, mais intense émotionnellement. (...)
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