"Une semaine de vacances" aborde le blues de l'enseignant, le passage à vide d'une professeure de collège que son investissement et sa générosité conduisent parfois au découragement ou à un sentiment de culpabilité. En quelque sorte, Bertrand Tavernier rend hommage à un métier difficile, peut-être sous estimé en ce début des années 80, et aux personnels qui le servent avec intégrité.
Nathalie Baye incarne avec une vraie sensibilité et avec sincérité cette jeune enseignante à la fois exaltée par sa mission mais trop consciente des limites de son influence sur les élèves. Son personnage se fait ainsi le porte-parole des généralités -qui ne signifient pas lieux communs- que le système scolaire inspire au cinéaste.
Au-delà du propos social qui évoque la famille éducative -le prof, l'élève, le parent d'élève- et dont on peut dire toutefois que la portée est modeste, sans doute réductrice, il y a l'humanité touchante de Laurence et ses questionnements. Autour de Nathalie Baye circulent des figures secondaires sympathiques (Gérard Lanvin en compagnon délaissé mais compréhensif, Galabru en ancien élève qui se souvient). La qualité de la photographie et quelques jolies métaphores ajoutent un supplément d'élégance au récit.