Cette "Séparation" est un miracle, une déflagration cinématographique impossible à expliquer.
On vit, on souffre, on se débat auprès de ces personnages cabossés, à la fois si éloignés et si proches de nous.
Très vite, par une mécanique implacable, Farhadi nous fait lâcher prise et nous entraine dans un tourbillon de sentiments. Sa grande force est d'être en empathie totale avec ses personnages, ne jugeant aucun d'entre eux, n'usant à aucun moment de facilités qui auraient pu servir son récit.
Il ne se sert que d'une chose pour donner cette force à ces"'petits riens" : sa caméra qui agit comme un cœur qui bat, fort, très fort.