Le film montre trois générations d'une même famille affronter leurs angoisses. Pour le plus âgé, c'est la peur de la mort, pour le fils c'est de faire un bilan à mi-parcours dans sa vie en tant que mari et père. Quant au plus jeune, c'est un adolescent qui a du mal à faire son entrée dans l'âge adulte.
Honnêtement, le film n'a aucun intérêt sans la présence à l'écran d'une bonne partie de la famille Douglas à l'écran. Outre Kirk, dans un ses derniers rôles à l'écran et qui y tient une forme éblouissante à plus de 85 ans (on le voit faire un jogging le long de Manhattan), on y trouve aussi Michael Douglas (qui est aussi producteur), mais aussi Cameron Douglas (son fils ainé, poussé ainsi par son père à faire ses débuts à l'écran), Joel Douglas (un des fils de Kirk) également producteur, et enfin Diana Douglas, la première épouse de Kirk qui, plus de 50 ans après leur divorce, joue sur l'écran le rôle de sa femme.
Dans l'idée, leurs scènes communes sont sans doute les meilleures du film, car elles parlent aussi en substance de ces liens familiaux pas toujours faciles, notamment entre le père et le fils ou de la difficulté d'être soi-même en portant un nom aussi prestigieux. Mais la plus scène est peut-être celle qui a le plus de cinéma, à savoir une danse entre Kirk et Diana Douglas filmée avec un travelling circulaire, avec une conclusion poignante à tout ça.
Au-delà de ça, il faut dire que le film est non seulement d'une laideur sidérante, Fred Scheipisi n'arrivant jamais à faire ressentir le luxe dans lequel vivent à la fois le père et le fils, mais les autres acteurs sont vraiment accessoires, en particulier Michelle Monaghan dans un de ses premiers rôles, qui incarne la petite amie de Cameron Douglas, autre acteur très mauvais.
D'ailleurs, malgré le pedigree de son affiche, Une si belle famille sera un échec total en salles, au point qu'il sortira directement en dvd dans le monde, preuve que Michael Douglas aurait dû garder ce film pour lui et sa famille.