Bon, pour commencer, je pense qu'il est important de savoir que j'avais réellement adoré "Une vérité qui dérange". J'ai beau l'avoir vu il y a quelques années, le traumatisme qu'il m'a laissé est toujours présent. Il est également préférable de vous prévenir que ce n'est absolument pas un compte rendu du premier film. Je m'attendais à voir une vraie comparaison entre le premier et le second film et, naïvement, j'espérais voir l'évolution de la Terre et l'impact de l'homme, une sorte de "10 ans après".
Mais que nenni ! On a, en tout et pour tout, une bonne vingtaine de minutes dédiées aux images de la Terre et des impacts désastreux du réchauffement climatique. A la place, on retrouve Al Gore (ndlr : j'ai d'ailleurs eu du mal à m'enlever l'épisode de South Park avec l'homme ours-porc, mais je divague) qui a décidé de nous balader dans son road trip politique mondial. Pourquoi pas, en soit. Mais, de là à passer la quasi totalité du film à dire que Donald Trump est un méchant garçon qui est sorti de l'accord de Paris, non. On le sait que trop bien. Notre cher Al Gore nous apprend également dans son film qu'il était présent à Paris, le 13 novembre 2015, pour débattre du climat. S'ensuit une succession d'images d'archives, en HD, des attentats au Bataclan et au Carillon. Puis celle d'un Paris endeuillé, sous le choc, détruit. Je vous avoue que c'est ce moment qui m'a le plus déçu et littéralement fait lâcher le film. J'ai trouvé ça insultant et ça m'a mise profondément mal à l'aise.
Pourquoi parler des attentats, de Trump, de politique, dans un film qui se veut informatif sur la situation actuelle de notre planète ? N'y avait-il vraiment aucun autre moyen d'intéresser les gens sans pour autant mettre en avant un coupable en perruque blonde ?
Dans "Une vérité qui dérange", on parle de climat, des dangers du réchauffement, des espèces animales qui accusent nos conneries, et j'en passe. Dans "Une suite qui dérange", on parle de l'impact de l'homme sur l'homme. On parle de l'effet papillon des décisions politiques, des attentats. Ce film est un mélange de propagande et de pub pour les énergies renouvelables, mis à profit pour (sa fille étant directrice de Solar City, entreprise énormément (trop) mise en avant dans le film) et par l'ancien vice président des États-Unis.
Si je peux me permettre, je vous suggère de ne pas contribuer à alimenter la pompe à fric que commence à constituer cette facette de "l'écologie".