Au fond, "Une thérapie" n'est qu'un court métrage qui fait l'apologie de la marque Prada. Mais avec Polanski, ce placement de produit devient tout autre, et si il aurait pu, dans d'autres circonstances, avec d'autres acteurs et un autre réalisateur, paru lourd et nul, il m'apparait ici comme drôle et presque parodique. En effet, les placements de caméras sont tels que la simple écriture "Prada" apparait comme un gaga à lui tout seul. Helena Bonham Carter apparait comme une pauvre patiente qui espère tout de l'avis de son psy, sans se rendre compte de la fascination de ce dernier pour son manteau, et surtout que ce dernier ne prête pas attention à ce qu'elle raconte, et qu'il est déjà loin, loin, dans sa propre fascination.
Ben Kingsley donc, apparait, contrairement à d'habitude comme un comique, avec ses mimiques amusantes, voulant à tout prix essayer ce foutu manteau, qui l'obsède au point de ruiner un entretien avec sa patiente. On est là devant une oeuvre absurde de Polanski comme il n'en fait plus, dommage que ce dernier n'en fasse pas de plus longue,de meilleure, et qui, évidemment, ne fasse pas autant l'apologie d'un produit. Mais bon, si il n'est pas exceptionel, "Une thérapie" à le mérite d'être amusant, et c'est cela qu'il faut prendre en compte. Pas mauvais, divertissant, mais sans plus. On aurait pas attendu mieux, mais on aurait préféré, que ce court métrage qui n'aurait pas pu être meilleur que ce que Polanski nous présente, soit complètement différente, tout en gardant les mêmes acteurs et ce côté absurde et drôle qui lui vaut ses 5 points. Qui sait, cette oeuvre que j'espère en possèdera peut être plus?