J’ai souvent du mal avec les films traitant de folie.
Rectification: j’ai du mal avec les gens qu’on qualifie de fous ou de dérangés.
Parce qu’on ne sait jamais si on n’est pas dérangé nous aussi.
parce qu’on se dit qu’un jour ça pourrait être nous
parce que par définition leur comportement est difficile à cerner et qu’on ne sait jamais quand commence la folie et quand elle s’arrête, s’il faut globaliser les gens un peu déphasés avec ceux qui ont plus de problèmes.
Bref c’est un sujet trop difficile pour que j’arrive à me faire une opinion.
Et j’avais déjà eu du mal pour “vol au dessus d’un nid de coucou”, à juger le comportement de la “méchante” infirmière, parce qu’on est forcément méchant et injuste quand on doit canaliser des comportements imprévisibles et parfois dangereux d’un groupe d’individus desoeuvrés et déconnectés de tout.
Pour tout cet aspect dérangeant, on peut dire que le film “une vie volée” a vu juste: on arrive avec une héroïne a priori pas trop dérangée (suffisamment pour qu’on puisse s’imaginer à sa place), on se retrouve confrontés à des comportements loufoques, extravagants, ou plus sournois et plus dangereux.
Angelina Jolie campe son personnage avec conviction: La star de l’internat, magnétique et vénéneuse, complètement coincée dans sa rébellion permanente.
C’est bien fait, c’est émouvant, cruel parfois.
Mais au final le film ne m’a rien apporté: je n’ai pas passé un bon moment, je n’ai pas plus d’idée sur ce qu’on doit faire ou pas des personnes perturbées, je n’ai pas été très concernée par le devenir de l’héroïne.
Du coup j’ai un sentiment très mitigé sur ce film: il porte à réfléchir parce que le sujet est ardu, mais il s’est révélé long et vain.