La digne suite de Terminator ?

Un film produit par Blumhouse (Paranormal Activity, American Nightmare, Get Out ou Insidious) et réalisé par Leigh Whannell (scénariste de Saw et d'Insidious) ne m'inspirait pas confiance, vu que les films précités ne m'ont pas emballés, c'est le moins qu'on puisse dire. Racoleur, simpliste et commercial à courte terme. Upgrade avait toutes les chances d'être du même acabit.

Pourtant, c'est une bonne surprise. Même si l'histoire reste très premier degré et globalement prévisible, elle se déroule avec un rythme ni trop speedé ni trop lent, et elle réserve — dans les détails — son lot de surprises.

Il ne faut pas se fier à la bande-annonce, ni aux premières minutes du film : l'intrigue ne décolle vraiment qu'à partir du moment où le héros devient paraplégique. Les problématiques afférentes au handicap et au soudain désir du héros — auparavant technophobe — d'utiliser la technologie comme substitut à son corps mutilé sont alors posées.

On évolue alors dans un univers interlope au croisement du film d'horreur bionique à la David Cronenberg et de la SF d'action dystopique. D'une certaine façon, on tient là un héritier méritant des Terminator. Upgrade étant beaucoup plus travaillé et intéressant que les trois daubes que sont Terminator 3, Renaissance et Genisys.

Donc oui, Upgrade fait un peu série B. Oui, il ne faut pas être trop regardant sur la plausibilité. Mais au moins, il se s'agit pas d'un blockbuster qui méprise ses spectateurs et les acteurs, quasi-inconnus au demeurant, font du bon boulot (mention spéciale à Betty Gabriel qui joue la détective et au jeune Harrison Gilbertson dans le rôle d'Eron Keen).

On passe donc un vrai moment divertissant, sans qu'on se sente « forcé ». Et la morale du film est simple mais impeccable.