Bourré d'incohérences flagrantes et pas follement original, farci de suspenses artificiels, Urban Legend reste cependant mon slasher préféré, à ce jour. Il faut dire que la concurrence n'est pas trop rude.
En premier lieu, la mise en scène et la photo font du bon boulot. Les décors sont sombres et inquiétant comme il faut, les éclairages contrastés, c'est plutôt joli à regarder. Les meurtres ne manquent pas non plus de piquant, et en allant fouiller dans les classiques de la légende urbaine, les scénaristes se sont assurés une petite réserve de recettes à l'efficacité prouvée.
Après, quant à la crédibilité de l'ensemble, c'est une autre paire de manches. Le meurtrier a toujours un bol de cocu quand il accomplit ses forfaits, et il le sait. Par ailleurs, il a super bien choisi son fameux "Manteau de fourrure qui fait peur parce qu'on sait que c'est celui du tueur", dans la mesure où à force de faux suspenses, on se rend compte que la moitié des habitants de la ville possède le même modèle. Les rebondissements sont cousus de fils blancs et le film respecte scrupuleusement les règles du slasher, à savoir : "Dés que vous avez la moindre raison de soupçonner quelqu'un, vous pouvez le retirer de la liste des suspects".
La vraie force de Urban Legend, c'est son interprète principale ; Alicia Witt, une rousse sublime au visage enchanteur et à la beauté irréelle. Je serais bien en peine de porter un regard objectif sur la qualité de son jeu mais je me sentais particulièrement concerné par ce qui lui arrivait et que cela suffisait à renforcer dramatiquement mon immersion et mon implication.