Parmi la vague de slashers post-"Scream" qui ont pullulé sur les écrans à la fin des années 90, je gardais un bon souvenir de cet "Urban legend", vu en salle en 1998 avec une bande de potes, dans une certaine euphorie à l'époque.
A la revoyure, je comprends très bien ce qui avait pu nous plaire dans cette projection (le second degré notamment), mais il faut admettre que la magie n'opère pas franchement à nouveau, tant le film de Jamie Blanks (qui signera également "Mortelle St Valentin") ne fait que reprendre les clichés habituels du genre et d'y appliquer les codes du néo-slasher établis par Wes Craven.
Ainsi, la belle idée scénaristique relative aux légendes urbaines ne sera guère exploitée en définitive, et ne servira qu'à illustrer les mises à mort avec une certaine originalité (la séquence introductive avec Brad Dourif s'avère très réussie, par exemple).
D'ailleurs on remarque quelques bonnes idées de mise en scène, un peu éparpillées au long du métrage.
Pour le reste, on se retrouve donc avec une bande d'étudiants têtes à claques, assez mal interprétés de surcroît, qui rivalisent d'arrogance ou de bêtise pour se faire massacrer à qui mieux mieux.
Quelques noms connus figurent pourtant au générique, au premier rang desquels celui de Jared Leto (très neutre), mais aussi Tara Reid (seule touche sexy, tant les autres interprètes féminines sont transparentes), Robert Englund (alias Freddy Krueger), ainsi que l'ancien Sherlock Holmes John Neville.
A noter que l'identité du meurtrier se révèle surprenante (un bon point), mais que ses motivations apparaissent extrêmement nébuleuses.
Pour finir sur une bonne note, signalons que le second degré déployé par "Urban legend" s'accompagne de plusieurs traits d'humour bienvenus, à l'image du générique de "Dawson" brièvement diffusé par l'autoradio du personnage incarné par Joshua Jackson.