La steppe, océan d'herbe. Le ciel, océan d'étoiles. La rivière, une rivière non artificialisée comme nos cours d'eau actuels. Une famille, dans une yourte. Le père. La mère, fille de la ville qui s'est faite à la vie nomade. Le fiston, qui saute d'excitation à la moindre manifestation du monde extérieur, avec son visage souriant de petit vieux. La fille, qui joue d'un accordéon presque aussi grand qu'elle. La mémé, qui râle de temps en temps. Arrive un conducteur de camion russe, qui a un accident. Le père l'aide, en échange Serguei l'emmène à la ville. Il y achète une télé, mais pas les préservatifs que lui demande sa femme. Il rêve de Gengis Khan qui détruit sa télé.
-------------------------------------------------------------------------------
Film sublime sur le monde de la steppe, monde apparemment vide, mais en réalité peuplé ; apparemment silencieux, en réalité habité. Pas seulement des aspects documentaires : le film ne se contente pas d'être bucolique ou documentaire : les plans-séquences alternent habilement entre plan d'ensemble et gros plan pour représenter le dialogue entre l'homme et l'immensité.
Sublime.