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Documentaire de Natalia Almada (2021)

Bel exemple de masturbation intellectuelle et de « foutage de gueule » : le cinéma ne consiste pas en la juxtaposition de belles images, creuses et vides de sens avec un commentaire lénifiant égrenant des banalités : bébé qui pleure, enfant devant un écran, bébé tétant sa mère, prenant son bain ou dormant, mouvement des vagues sur une plage (au bout de 15 mn), images aériennes filmées par un drone, usine de retraitement de l’eau, serre géante de plantes germées, câbles sous-marins, pylônes électriques (au bout de 35 mn), autoroutes américaines, docker chargeant des containers, centre de tri d’appareils électroménagers, circuits imprimés mis en pièces, vues nocturnes d’automobiles ou de trains (au bout de 45 mn), incendies nocturnes de forêts, chiens renifleurs cherchant des corps (au bout de 55 mn), puits de pétrole au crépuscule, avec beaucoup de plans fixes sans commentaires. C’est long, lent et soporifique. Sans oublier une partie autobiographique (au bout de 55 mn) avec Elias, 2 ans, fils de la réalisatrice et qui fait ses premiers pas et parle espagnol. Avant une digression sur la voix synthétique (au bout de 70 mn). Bref, un inventaire à la Prévert mais sans talent. Après l’image de la fécondation d’un ovule (au bout de 75 mn), le film se termine par le barbouillage à la gouache effectué par Elias à l’aide de ses bras. Ouf ! Le calvaire se termine au bout de 81 mn ! On peut respecter le choix de l’artiste mais faut-il l’encourager en sélectionnant son film dans un festival ? Même s’il avait été sélectionné à celui de Sundance (37e édition) en 2021.

bougnat44
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le 8 mars 2022

Critique lue 23 fois

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