Si un film avec Tom Hanks est souvent une promesse de bon film ou de bonne interprétation, Greyhound est de toute évidence l’exception qui confirme la règle. Film de guerre ? Même pas. Je me suis vue en train de jouer à la bataille navale dans mon enfance. Et le bateau qui coule le sous-marin et le sous-marin qui coule le bateau. Le bateau qui coule le sous-marin… et ainsi de suite. Pendant deux heures.
Pas de place pour les acteurs secondaires, d’ailleurs dans tous les sens du terme. Déjà les espaces dans le navire sont très restreints et puis Tom Hanks, dont l’interprétation se veut tellement le centre de l’univers, que plus que nous éblouir elle finit par nous gaver. Son charisme se noie (dans toute cette mer, c’est le cas de le dire) et l’on regrette Sully ou le Capitaine Phillips. On comprend assez vite qu’un acteur, une interprétation ne peut pas sauver un scénario assez plat, écrit d’ailleurs par le propre Tom Hanks.
Une mer déchaînée, magnifique, avec des couleurs et des prises des lumières remarquables, des extérieures et des compositions des feux, impacts, missiles et autres qui révèlent un soin de la part du réalisateur d’intensifier la tragédie. Mais… et puis ?
Une bonne partie de space invaders s’avère beaucoup plus passionnante. Parce que ça revient à ça. On tue en solo les méchants qui s’approchent de plus en plus.