Mario Van Peebles («Posse, la revanche de Jesse Lee») s’essaie au film catastrophe en nous narrant l’incroyable histoire de l’USS Indianapolis, navire de guerre américain torpillé par un sous-marin nippon (ni mauvais d’ailleurs). Le naufrage laissera 900 marins livrés à l’océan, transformés en bâtonnets de Surimi face à des squales mangeurs d’hommes. Une histoire en béton pour un film en carton qui laissera le spectateur livré à lui-même durant ce double naufrage ! D’abord l’histoire vraie, celle du véritable naufrage. Ensuite, le naufrage cinématographique à venir ! Pour tenir la barre de cette purge maritime qui mieux que Nicolas Cage (Et oui !!) prêtant ses traits bouffis au Capitaine Iglo euh non ! le capitaine McVay. Visiblement Mario Van Peebles n’est pas au faite de la récente filmographie de Nico. 2h10 d’un Cage au jeu incisif et puissant, le regard bovin, la moumoute bien cachée sous la casquette. Lloyd Bridges, l’acteur jouant l’amiral Benson dans l’excellente parodie «Hot Shots !» a porté plainte pour plagiat ! Comme un malheur n’arrive jamais seul, voici Thomas Jane («Peur Bleue», tiens un bon film avec des requins !) arrivé en renfort avec Tom Sizemore («Il faut sauver le soldat Ryan») car «Il faut sauver le film de Mario» ! Malheureusement, rien n’y fera. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! «USS Indianapolis» est une purge à 40 millions de dollars filmée avec les pieds (où sont les sous ?). Les acteurs devraient changer de métier, les effets spéciaux sont déguelasses, les scènes d’attaques de requins ressemblent plus au film «Les sous-doués en vacances» qu’aux «Dents de la mer». A propos des «Dents de la mer», rappelez-vous de la scène culte où Robert Shaw, lui-même rescapé du naufrage de l’USS Indianapolis raconte à Richard Dreyfuss et Roy Scheider le calvaire qu’il a subi. La scène dure moins de cinq minutes et l’on perçoit toute l’intensité dramatique et l’horreur dans le seul regard de Shaw. Dire que Spielberg voulait réaliser «USS Indianapolis» !!