La Galice jusqu'à l'hallali
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Úsvit peut se traduire par Aube mais porte par ailleurs le titre international de We have never been modern. Peu importe, le film de Matěj Chlupáček témoigne d'une belle ambition et se déroule dans la Tchécoslovaquie de 1937, autour de la ville-usine de la société Bata, à Svit, aujourd'hui en territoire slovaque. L'intrigue est complexe, dominée par une figure féminine, mais son contenu semble plus s'adresser au monde d'aujourd'hui, notamment autour de la notion de genre, que celui d'avant-hier, si ce n'est pour dire que les consciences n'ont que peu évolué. Le style du film, très sophistiqué, qui prend en compte la beauté des paysages des montagnes des Tatras, est son principal atout, avec l'interprétation inspirée de Eliska Krenkova, une actrice originaire de Prague, qui réussit à incarner une femme au physique des années 30, avec des idées avant-gardistes. Répétons-le, le traitement de l'histoire d'hermaphrodisme que raconte le long-métrage semble quelque peu anachronique, dans le sens où il s'ingénie à calquer des débats et des visions pertinentes d'aujourd'hui sur des faits qui, il y a désormais près d'un siècle, ne suscitaient que peu de vagues et encore moins d'opinions contrastées. Úsvit en dit finalement plus sur notre vision du monde d'avant-guerre que sur la réalité de ce dernier, si tant est qu'il soit possible, aujourd'hui, de la comprendre.
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Créée
le 14 janv. 2024
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