Intrigué par l’idée du film-séquence, je me suis laissé tenter le découvrir. Le résultat est plutôt intéressant, même si je n’ai pas été captivé plus que ça. Plus à prendre comme un reportage en temps réel qu’une réelle fiction, on est plongé assez vite dans l’atmosphère terrifiante des évènements. L’ensemble permettra de nous donner une idée assez brève de l’horreur vécue par les victimes, entre l’inconnu, la menace permanente et invisible, et surtout cette oppression énorme du temps. On assiste à l’horreur, mais on prend aussi conscience du poids du temps, combien chaque seconde dans cet état de tension extrême se transforme en des heures. Toutefois, j’ai comme eu l’impression qu’il manquait quelque chose pour que le film existe de lui-même : on message contre la montée du nationalisme est très clair, mais semble absent durant le film lui-même (puisque nécessite de connaître le contexte au préalable).
Un film très percutant donc, qui peut se montrer violent dans la brutalité qu’il met parfois en scène (cette impression que chaque coup de feu nous est destiné et nous frappe, tout en étant aussi une forme de rythme métronome).