Décidément, Paris a toujours été une ville de cliché romantique !
C'est le cadre choisi par Blake Edwards pour mettre en scène une comédie avec Tony Curtis en charmeur militaire qui va tenter d'échapper à la surveillance d'une lieutenante lors d'une permission.
En tout cas, ça fonctionne ! C'est d'abord grâce à des personnages consistants, que ce soit Curtis justement, qui ne va pouvoir échapper à sa réputation mais tout de même tenter de vivre à sa manière, ou les femmes l'entourant, tant la star argentine que la lieutenante qui va peu à peu se découvrir. Ils sont bien écrits et surtout intéressants ainsi qu'attachants, on a envie de savoir comment tout cela va se terminer, même si on s'en doute un peu, et Blake Edwards parvient à en tirer le meilleur.
Il arrive surtout à créer une atmosphère prenante, assez légère, charmante avec ce qu'il faut de romantisme et d'humour, même si on aurait pu se passer du chaperon masculin qui n'apporte que du ridicule (pour lui !). Il y a aussi une teinte d'ironie qui est réussie, ainsi qu'une vision de la France aussi caricaturale que drôle ! Il y a un côté sud de la France et terroir déplacés du côté des Yvelines, avec des accents très prononcés et un goût pour l'humour douteux !
La dernière partie perd un peu en charme mais reste intéressante, et surtout assez drôle. Blake Edwards se montre aussi à l'aise dans l'utilisation du technicolor, avec quelques plans mémorables et de manière générale, une efficacité certaine derrière la caméra. Devant, on ne peut qu'apprécier un Tony Curtis à ce point à son aise dans ce rôle de charmeur, et il est très bien accompagné, particulièrement par sa femme à la ville, Janet Leigh mais aussi l'ensemble des seconds rôles.
En signant The Perfect Furlough, Blake Edwards propose une oeuvre à la fois charmante, drôle et romantique, s'appuyant sur de très bons comédiens pour faire de Paris le cadre d'un vaudeville aussi efficacement réalisé que bien interprété.