En poste au cercle polaire, un soldat gagne par tirage au sort trois semaines de vacances à Paris, en compagnie d'une vedette de Hollywood. Mais sa réputation de séducteur fait qu'il est sévèrement surveillé. Ce Blake Edwards de début de carrière n'est pas sa meilleure réalisation mais le sens du rythme et le goût des poursuites sont bien présents. Le thème en est clairement la frustration sexuelle, très à la mode dans les comédies américaines de l'époque (Edwards a tourné le film entre Le démon de midi et Opérations jupons, hum). L'atout maître est ici Tony Curtis, vibrionnant, accompagnée de sa chère Janet Leigh, remarquable en psychologue coincée. Entre la vision caricaturale des français et la libido exacerbé du mâle américain, Vacances à Paris ne fait pas dans la dentelle mais, en contrepartie, comment ne pas se divertir devant ce film écrit au cordeau, réalisé avec goût et interprété par de purs talents ?