Se sachant condamné par une maladie, un homme tout ce qu'il y a de plus banal décide de profiter de ses dernières semaines décide d'aller séjourner dans un hôtel bourgeois, et c'est à ce moment-là qu'il vit enfin les plus beaux moments de sa vie.
Sans doute le premier premier rôle principal d'Alec Guinness en tant que lui-même, non pas grimé comme dans Oliver Twist ou Noblesse oblige, il démontre très bien l'humour pince-sans-rire que peuvent avoir les anglais. Notamment dans cette scène de début où le médecin lui annonce qu'il est atteint d'un mal incurable. Ça n'a pas l'air de le déranger plus que ça, car lui se sent en pleine forme, et il décide de tout valdinguer, il est représentant en matériel agricole, en dépensant ses maigres économies pour vivre comme un bourgeois et il se rase la moustache. C'est aussi dans cet hôtel qu'on va découvrir un microcosme des fortunes britanniques, qui ont l'air au-dessus de tout le monde, face à cet homme au fond très simple et gentil. C'est tout l'attrait de ce film que je trouve délicieux, avec un Alec Guinness excellent, et une technique parfois stupéfiante, comme cette caméra qui semble glisser le long des couloirs ou des escaliers.
Vacances sur ordonnance n'est quand même pas si drôle que ça, malgré le flegme de Guinness, car la mort rôde, et il y a parfois quelques éléments d'ironie comme les scènes avec le violoncelliste ou le final, mais ça reste un très bon moment.