Il s’agit du portrait de 3 paysans du Centre-Bretagne, anciens collègues et voisins du réalisateur, Yann Kastler (éleveur de vaches Limousines et de poulets, divorcé avec 2 enfants, gagnant le Smic, ce qui est suffisant quand on vit à la campagne), Pierre-Yves Evain (éleveur de vaches Montbéliardes, critiquant la course à la productivité et dont la femme travaille à l’extérieur et dont l’exploitation sera reprise par Rodolphe Denis) et Laurent Petite (éleveur de vaches laitières, cultivateur de maïs, 4 enfants). Le réalisateur montre bien leur amour du métier (« Le plus beau métier du monde »), leurs contraintes administratives, leur liberté, leur charge de travail pas toujours rémunérée à sa juste valeur et leurs désillusions. Là encore, mieux que Raymond Depardon (lui aussi d’origine paysanne) car plus synthétique.